Trésors d'archives : Le préventorium héliomarin Les Oiseaux

Trésors d’archives : Le préventorium héliomarin Les Oiseaux

Publié le 30 avril 2025

Au XXᵉ siècle, de nombreux établissements ont vu le jour dans le but de lutter contre des maladies aujourd’hui bien mieux maîtrisées comme le préventorium Les Oiseaux. Les préventoriums en sont un exemple marquant. À Sanary-sur-Mer, l’un de ces lieux s’appelait autrefois « Les Oiseaux ».

Qu’est-ce qu’un préventorium ?

Les préventoriums, tout comme les sanatoriums et les aériums, accueillaient à temps complet des enfants atteints de tuberculose. Ces séjours pouvaient durer plusieurs mois, voire plusieurs années. Ils faisaient partie d’un large réseau de soins mis en place principalement durant l’entre-deux-guerres.

Contrairement aux établissements hospitaliers classiques, les préventoriums étaient souvent installés dans des châteaux ou grandes demeures, parfois réhabilités pour l’occasion. Ils constituaient un maillon essentiel de la protection de l’enfance. Leur situation géographique – généralement en bord de mer – n’était pas anodine : ils étaient conçus comme des lieux de cures hygiéno-diététiques, mêlant soleil, air marin et repos.

La création du préventorium Les Oiseaux

En 1932, le docteur Charmot, ancien interne des Hôpitaux de Lyon, dépose une demande pour construire un établissement à La Gorguette, un quartier surplombant la mer. Le bâtiment devait comprendre trois dortoirs, une nurserie, un cabinet médical, ainsi qu’une salle de déjeuner de 198 m². L’objectif était clair : isoler les enfants contaminés, mais non symptomatiques, du reste de la population.

Un succès qui pousse à l’agrandissement

Très vite, le préventorium connaît une forte fréquentation. En 1942, malgré la guerre, le docteur Charmot sollicite une autorisation d’agrandissement. Le budget s’élève à 80 000 francs. Faute de plans, la mairie tarde à approuver le projet. Finalement, les architectes bandolais Pellegrini et Fleury Linossier en assurent la réalisation.

Le lieu se dote également d’une chapelle, appelée Notre-Dame-aux-Oiseaux. Elle est ornée de vitraux remarquables réalisés par Adeline Hébert-Stevens et Paul Bony, artistes verriers renommés.

Une reconversion progressive du préventorium Les Oiseaux

Avec le recul de la tuberculose et les avancées médicales, la fonction première du préventorium disparaît peu à peu. Toutefois, le bâtiment reste actif. Pendant plusieurs années, il héberge un centre d’accueil pour adolescents en situation d’obésité infantile.

En 2021, l’établissement ferme définitivement ses portes. Aujourd’hui, l’association qui perpétue l’histoire des Oiseaux s’est installée dans un local de l’école de La Vernette.

Pour aller plus loin

📚 Envie d’en apprendre davantage ?
Prenez rendez-vous aux Archives Municipales pendant les horaires d’ouverture de la Médiathèque Jacques Duhamel.

Retrouvez l’article dédié dans le Mieux Vivre n°308 du mois de Mars 2025.

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