Xylella fastidiosa

La bactérie Xylella fastidiosa s’attaque à un très grand nombre de végétaux, parmi lesquels on retrouve la vigne, les oliviers, les arbres fruitiers du genre Prunus, les agrumes, les caféiers, les chênes ou encore la luzerne. Des insectes vecteurs, principalement des insectes piqueurs-suceurs, assurent sa transmission. Cependant, l’impact de l’infection varie selon la souche, l’espèce végétale et l’écosystème. C’est pourquoi on observe une diversité de situations dans le monde.

Aux États-Unis, Xylella fastidiosa provoque la maladie de Pierce, qui a décimé les vignobles californiens dès la fin du XIXe siècle. Au Brésil, elle est responsable de la chlorose variéguée des agrumes depuis les années 1980. Plus récemment, en Italie (Pouilles), elle a causé, dès 2013, un dessèchement rapide des oliviers (CoDiRO), entraînant des pertes agricoles majeures.

À ce jour, les chercheurs ont identifié plusieurs sous-espèces : multiplex, pauca, fastidiosa, sandyi, morus et tashke. Chacune possède un spectre bien défini de souches et de plantes hôtes, ce qui complique la lutte globale contre la bactérie.

En colonisant le xylème, Xylella fastidiosa perturbe la circulation de la sève brute. Ce blocage empêche les plantes de s’alimenter correctement. Ainsi, les végétaux présentent des symptômes peu spécifiques comme le flétrissement ou des brûlures foliaires, ce qui rend la détection particulièrement difficile.

À l’heure actuelle, aucun moyen curatif ne permet d’éliminer la bactérie. Le règlement européen (UE 2020/1201) recommande l’arrachage et la destruction des plantes contaminées afin d’enrayer la propagation sur le territoire européen.

Comment se transmet la bactérie ?

La dissémination de la bactérie repose sur deux vecteurs principaux :

  1. La multiplication, l’exportation et la plantation de plants infectés ;
  2. Les insectes piqueurs-suceurs qui se nourrissent de la sève brute.

Il est important de souligner que Xylella fastidiosa ne se transmet ni à l’homme ni aux animaux.

Une présence mondiale étendue

Xylella fastidiosa a été détectée dans de nombreux pays :

  • Amérique : Argentine, Brésil, Canada, Costa Rica, Honduras, Mexique, Paraguay, Pérou, Puerto Rico, États-Unis, Venezuela ;
  • Asie : Iran, Taïwan, Israël, Liban ;
  • Europe : Italie, France, Espagne, Portugal.

Quelles plantes sont sensibles ?

La bactérie peut infecter près de 700 espèces végétales (EFSA, 2023). Toutefois, la Commission européenne a retenu une liste restreinte d’environ 200 espèces particulièrement sensibles. Cette sélection, fondée sur la liste de l’EFSA, inclut notamment des végétaux spécifiés, définis selon leur vulnérabilité à certaines sous-espèces de la bactérie.

Quels symptômes observer ?

Les symptômes sont variés et parfois trompeurs. Une plante peut sembler saine tout en étant fortement infectée, ou présenter des signes (brûlures foliaires, dessèchement) sans être contaminée. De plus, des facteurs abiotiques (carences, stress hydrique) peuvent provoquer des symptômes similaires.

Quelques exemples de symptômes typiques :

  • Brûlures foliaires et dessèchement des rameaux, pouvant entraîner la mort (olivier, laurier-rose, amandier, etc.) ;
  • Chloroses foliaires, visibles sur le caféier ou l’oranger ;
  • Défauts de lignification (vigne) : aoûtement incomplet, pétioles persistants ;
  • Nanisme et feuilles bleu-vert (luzerne) ;
  • Port tombant et entre-nœuds raccourcis (pêcher) ;
  • Jaunissements ou rougissements (vigne).

Que faire face à un foyer de contamination ?

Classée comme organisme de quarantaine prioritaire (règlement UE 2016/2031), Xylella fastidiosa fait l’objet d’une surveillance obligatoire dans toute l’Union européenne. Le règlement d’exécution (UE) 2020/1201 du 14 août 2020 établit des mesures strictes pour empêcher son introduction et sa propagation.

La stratégie repose sur trois axes majeurs :

  • Détection précoce, grâce à une surveillance renforcée du territoire ;
  • Éradication, par la destruction systématique des végétaux contaminés ou suspects ;
  • Restriction des mouvements, en interdisant la circulation des végétaux sensibles depuis les zones infectées.


En France, l’arrêté national du 19 octobre 2020 complète ces dispositions en confiant au préfet de région la mission de définir les zones délimitées.

Plus d’informations sur https://agriculture.gouv.fr/xylella-fastidiosa-cest-quoi

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